Préambule

Le dirigeable le « Lebaudy » militarisé  1905 et 1908-1909  

Le dirigeable le « Patrie »  1906 - 1907  

Le dirigeable « République » 1908–1909  

Le dirigeable le « Liberté » et les derniers dirigeables à Chalais  1910 - 1914  

   

 

- Préambule

Après les longs et vains essais des précurseurs, le Colonel Ch. Renard a conçu et réalisé le premier ballon réellement dirigeable, le ballon « La France » qui réussit à faire en 1884-1885 une dizaine de sorties autour de Chalais.  Le Colonel Renard reste le véritable créateur des dirigeables français et Chalais reste le théâtre des premières évolutions de ces dirigeables.

Ce n'est que vingt ans plus tard, après l'apparition du moteur à explosion, qu'il fut possible de réaliser un ballon dirigeable d'un rayon d'action suffisant pour pouvoir être employé à des fins militaires.  Aussi, l'ère des « dirigeables militaires » français ne commence t'elle pratiquement qu'en 1905 avec le dirigeable « Lebaudy ».

L'Établissement Central du Matériel de l'Aérostation Militaire de Chalais-Meudon, dirigé par le Commandant Bouttieaux a alors été chargé de la mise en commande des ballons dirigeables dans l'industrie, du contrôle de leur fabrication et de leur réception, de la conduite des premières ascensions et de la formation des premiers pilotes militaires.

Pendant la période initiale et jusqu'au début de la guerre de 1914, les constructeurs français n'ont guère fait pour l'Aérostation Militaire que des dirigeables dérivés des deux types précédents : le type souple à longue nacelle de « la France » du Colonel Renard et le type semi-rigide à armature intermédiaire et petite nacelle du « Lebaudy ». Mais en vue d'augmenter le rendement, la puissance et le rayon d'action, le cube de ces dirigeables devait progresser régulièrement et, de 3.000 m3 au début, il passait à 6.500 m3 pour les éclaireurs et à 9.000 m3 pour les croiseurs.  Dans le même temps d'ailleurs, l'Établissement Central de Chalais mettait au point un dirigeable d'un type souple cloisonné avec petite nacelle, le « Fleurus » du Capitaine Lenoir.

L'exiguïté de la prairie encaissée du parc de Meudon et les obstacles présentés par ses abords boisés ne permettaient de manoeuvrer à Chalais même que les premiers dirigeables du type semi-rigide de 3.000 à 4.500 m3, qui possédaient seuls les dimensions et la maniabilité nécessaires.

Aussi, tandis que les grands dirigeables devaient être affectés aux ports d'attache des places de la frontière ou aux ports d'attache d'instruction de l'intérieur, seuls ont pu être manoeuvrés, ou plutôt expérimentés, à Chalais pendant la période héroïque :

- d'une façon normale, « Patrie » et « République » aux destinées tragiques,

- d'une façon accessoire, le « Lebaudy », leur devancier et le « Liberté », leur premier successeur.

Sous la direction du Commandant Bouttieaux, les dirigeables à Chalais ont été presque exclusivement pilotés de 1906 à 1911 par le Commandant Voyer et le Capitaine Bois, bientôt assistés d'officiers des Aérostiers de Versailles.

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